se dissimule un rêveur qui essaye de trouver tant bien que mal son équilibre dans un monde qui marche sur la tête. Dans cet univers plutôt bancal, Gabu assure plus ou moins avec bonheur.

          Les questions existentielles fusent régulièrement: « est ce que je dois manger le pain dur qu'il me reste avant le pain frais que je viens d'acheter ? »Comment peut-on aborder cette vie en prenant du recul ? En écrivant des chansons pétillantes et rafraîchissantes qui s'appuient sur les petits tracas de la vie quotidienne, pardi ! Les filles qu'il côtoie lui inspirent, malgré elles de petites histoires qu'il découpe en tranche de vie.

          Elles défilent au gré de ses chansons sans qu'il soit tout à fait maître de ces rencontres. Elles sont partout : celles qui s’affichent, celle du voisin, celle de série B, celle en Chrysler, celle sous l'édredon, celle qui se trompe de numéro de téléphone, la caissière du supermarché …

           À force de l'écouter, on se demande, si ce n’est pas toujours la même femme qu’il s’amuse à métamorphoser au gré de ses chansons. C'est peut-être le seul le moyen qu’il a trouvé pour donner un sens à sa vie sentimentale.

          D'ailleurs, il le dit souvent avec cette phrase placébo :